Cette plante emblématique originaire des pays scandinaves, aurait été introduite au 12ème siècle par les moines venus s'installer dans le Marais Poitevin où de nombreuses abbayes ont été édifiées à proximité de la sèvre niortaise, .
On lui connaissait alors des vertus essentiellement médicinales, mais quelles vertus ! L’angélique était considérée comme un légume bénéfique, aux vertus toniques, stomachiques, curatives,
dépuratives, sudorifiques, expectorantes...
Ce n’est qu’au 18ème siècle que les religieuses de Niort ont eu la bonne idée de donner à cette plante aux vertus réputées médicinales la renommée d’une friandise, en lui appliquant la technique du confisage. Des vertus médicinales voire magiques et un parfum envoûtant... l’angelica archangelica porte bien son nom... L’herbe des anges, mais des anges gourmands !
L’angélique s’ouvre alors au marché du secteur alimentaire. Sous forme de bâtons confits tout d’abord, puis de liqueur et d'huile essentielle, qui deviennent les produits de base.
Si Niort est réputée depuis le XVIIIème siècle pour son angélique confite, ce n’est que depuis la fin du XIXème siècle qu’elle est cultivée à grande échelle.
En 1789, le premier préfet des Deux-Sèvres, M. Dupin, écrivait que plus de 10 tonnes d'Angélique étaient destinées à la consommation.
En 1852, Louis Napoléon Bonaparte, de passage à Niort, reçu en présent un aigle impérial en Angélique confite.
En 1869, lors de la démolition du château de Niort, maître Morisseau, notaire, eut l’idée d’utiliser les fossés pour planter de l’angélique. Les Niortais avaient pour habitude de se promener au milieu des pieds d’angélique, et l’allée fut baptisée «allée Morisseau».
Depuis lors, des générations de maraîchers niortais ont sélectionné la plante pour la confiserie. Aujourd’hui les pieds d’angélique ne fleurissent plus au pied du donjon, mais au cœur du Marais, à l’ombre des peupliers.
En 1896, lors d'une visite à Paris le tsar de Russie reçu une grande pièce d'Angélique confite illustrant une allégorie de "La France et La Russie se donnant la main".
Madame de Sévigné se régalait d'Angélique et écrivait "son bon goût ne rappelle rien dont on se souvienne et ne ressemble à aucun autre goût que le sien".
Tony SUAUD
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